Les idées préconçues et les préjugés sont assez courants concernant la sophrologie et sa pratique. Partant du principe que la plupart de ces idées proviennent d’une méconnaissance théorique de la sophrologie, nous allons d’abord clarifier la notion de sophrologie. Ensuite, nous confirmerons et/ou réfutons certains de ces préjugés dans le but de mieux vous éclairer.
La sophrologie : définition et histoire
De manière simple, la sophrologie est un entraînement simultané de l’esprit et du corps, afin de procurer un bien-être au pratiquant. Le père de la sophrologie, Alfonso Caycedo, l’a définie comme une « nouvelle école scientifique qui étudie les modifications de la conscience humaine ».
L’histoire de la sophrologie remonte aux années 60, et commence avec Alfonso Caycedo, neuropsychiatre. Cette pratique est née dans un contexte de surcharge médicamenteuse, et de séances d’électrochocs pour traiter les maladies psychiatriques. Ce médecin a alors créé la sophrologie en combinant relaxation, hypnose, yoga, et autres techniques orientales pour adoucir le traitement de ses patients. Depuis, la sophrologie a évolué et est désormais pratiquée par tous types de personnes.
Les idées fausses sur la sophrologie
Clarifions maintenant les idées vraies et fausses qui circulent sur la sophrologie.
1. La sophrologie est égale à la relaxation
C’est faux. Il est assez simpliste de dire que la sophrologie n’est que de la relaxation. CAYCEDO disait « La sophrologie commence où s’arrête la relaxation ». La sophrologie, utilise, dans certains exercices des techniques de la relaxation. La sophronisation de base utilise des techniques de relaxation et hypnose en focalisant le sujet sur son corps pour atteindre un niveau de conscience, qui se situe entre le sommeil et l’éveil, dit le niveau sophroliminal. Différents exercices seront ensuite appliqués dans cette qualité de présence à soi du sujet, en fonction de l’objectif final recherché.
Le praticien de sophrologie (ou sophronisé), est amené à se relaxer, pour atteindre le niveau de conscience recherché appelé » sophroliminal « . Cependant, ce n’est qu’une étape de la sophrologie et non une fin en soi, sauf si c’est le but recherché par le sophronisé.
2. La sophrologie, c’est simplement respirer
Comme l’idée précédente, celle-ci est relative. Pour atteindre les objectifs du sophronisé, la sophrologie mélange des techniques de respiration, de relaxation dynamique, de visualisation, de simples mouvements corporels. Tout dépend alors de l’objectif final visé par le sophronisé. Les exercices de sophrologie n’ont pas vocation à faire du poupouillage de l’esprit mais amener le sophronisé à prendre conscience du mal être émotionnel qui l’habite, comprendre la cause du problème et passer à l’action pour solutionner le problème. La sophrologie permet à tout à chacun qui la pratique de comprendre, définir et mieux gérer ses émotions face à des situations qui ne lui facilite pas la vie. Cette gestion des émotions permettra au sophronisé de mieux se connaitre et donc de pouvoir trouver les solutions adéquates à mettre en œuvre pour améliorer son quotidien.
3. La sophrologie est une secte
Certainement pas. Certes, la plupart des domaines liés au bien-être et au développement personnel sont souvent associés, à tort ou à raison, à des variantes sectaires. La sophrologie n’a pas pu échapper à ce problème, certainement parce que la profession de sophrologue n’est toujours pas protégée, elle n’est pas réglementée ce qui peut amener des personnes malveillantes à des dérives. La sophrologie n’est pas pour autant une secte.
4. La sophrologie est quelque chose de très ancien
C’est loin d’être le cas. En fait, elle est relativement récente. Il n’est ni d’origine indienne ni vieux de 5000 ans comme certains le croient. Le Yoga Sutra, quant à lui, date d’avant Jésus-Christ. Alfonso Caycedo a inventé la sophrologie en 1960.
5. La sophrologie est destinée aux femmes, pas aux hommes
Complètement faux. Cette rumeur a probablement été créée par des hommes « machos » qui pensent que faire de la sophrologie porterait un coup à leur virilité. Détrompez-vous, messieurs, ce n’est pas du tout le cas. Vous ne serez plus imposant que si vous vous sentez bien dans votre peau et dans votre esprit. La sophrologie est une thérapie alternative qui s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes et aux enfants dès 5 ans.
6. En faisant de la sophrologie, je serai toujours zen, et mon stress disparaîtra
Faux ! La sophrologie n’est pas faite pour être zen. Elle ne fait pas non plus disparaitre vos émotions. Ce que la sophrologie vous offre, c’est une meilleure gestion de vos émotions et donc de votre stress grâce à des techniques spécifiques. Elle ne supprime pas le stress, qui est un phénomène psychologique naturel. Elle ne peut pas empêcher l’apparition de situations stressantes dans votre vie quotidienne. Elle va vous permettre de vous connaitre, comprendre alors les émotions que vous vivez, comprendre l’environnement dans lequel vous vivez, et donc agir en plein conscience et connaissance de vos émotions et de ce qui est bon pour vous.
7. Un sophrologue est aussi un psychologue
Non, un sophrologue n’est pas un psy. La sophrologie est un domaine différent de la psychologie. Le sophrologue, contrairement au psychologue, il n’interprète pas vos mots/ maux. Le sophrologue de base n’a pas les compétences pour expliquer ou analyser un comportement. S’il le fait, c’est qu’il n’est pas un sophrologue professionnel. Le sophrologue professionnel, va vous apporter des outils de gestions des émotion et d’apprentissage de connaissance de soi afin que vous puissiez trouver vous-même ce qui est bon pour vous et apprendre à le mettre en œuvre chaque jour que votre vie est faite.
8. Hypnose ou sophrologie, c’est la même chose
Ces deux thérapies ne sont pas les mêmes. Bien sûr, elles ont en commun l’utilisation de la visualisation, de la voix et la modification de l’état de conscience. Toute fois les techniques particulière utilisées ne sont pas les mêmes. De plus le sophrologue ne s’intéresse pas à l’inconscient.
« Freud s’intéressait à l’inconscient, moi c’est la conscience qui m’intéresse » A. CAYCEDO ;
Fondamentalement, le maître de l’hypnose cherche à s’adresser à votre inconscient afin de lui donner des instructions. Le sophrologue, quant à lui, communique avec un sujet conscient afin de le guider, via des techniques, pour accéder au bien-être qu’il recherche.
Vous avez maintenant une meilleure compréhension du fonctionnement de la sophrologie. N’ayez pas peur de la pratiquer pour votre santé et pour sensibiliser vos proches aux mythes qui entourent la sophrologie.
